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opinions passagères
23 août 2006

Le chaos ne sera pas constructeur !

Par A. H

(Publié le 07/08/06 par Le Quotidien d'Oran)

De massacre en massacre, les israéliens confirment, chaque jour un peu plus, leur incapacité à sauver la face dans un conflit où les américains, pour des intérêts que nul n’ignore, les ont entraînés. Il y a lieu de craindre que Tsahal, Olmert, Peretz et tout le gouvernement israélien aient pris conscience qu’ils n’ont plus rien à perdre et que, de ce fait, ils deviennent incontrôlables. Non pas pour les pays de la région qui ont été, jusque là, le dernier de leurs soucis, mais pour leurs alliés américains et britanniques. En effet, de la situation dans laquelle ils ont été plongés puis enfoncés par les intransigeances de Bush, les militaires et politiciens d’Israël ont du mal à sortir.

Partis cueillir un « succès facile » qui redorerait leur blason et renforcerait leur assise au sein d’une société israélienne lasse des guerres et des conflits, Olmert et les siens ont laissés beaucoup de plumes devant une poignée d’hommes décidés à défendre leur territoire. La défaite est honteuse. L’avaler n’est pas facile, la rejeter coûtera encore plus. Une telle situation d’impasse, parce qu’elle ne laisse aucune voie de sortie, peut donner lieu à une grande panique qui, à son tour, pourrait faire sauter les derniers restes du bon sens.

Pour ne pas avoir à reconnaître leur défaite, les israéliens pourraient tenter la diversion tant redoutée par tous les observateurs, à savoir entraîner la Syrie dans la guerre, sachant que cela changera totalement les données du problème. Le bombardement de Qaâ peut être perçu comme un premier essai en ce sens, histoire non seulement de tâter le pouls de Damas qui, rappelons le, a déjà décidé de mettre son armée en alerte, mais aussi de sonder son allié américain au cas où l’irréparable venait à être commis. 

La théorie du chaos constructeur, si chère au israéliens, si elle venait à leur donner une dernière illusion, pourrait entraîner l’embrasement de la région avec des risques majeurs d’une généralisation du conflit car l’entrée de la Syrie en guerre donne deux raisons à l’Iran d’y entrer. D’abord à cause du pacte liant les deux pays et ensuite que parce que, à Téhéran, on n’ignore pas que leur destin est fortement lié à celui de Damas, leur seul allié dans la région. Mais l’inconnue dans ce scénario serait la position des gouvernements arabes qui savent que, en cas d’une attaque de la Syriepar Israël, non seulement leur rue serait incontrôlable mais d’autres risques pointeraient aussi. Comme quoi le chaos ne sera pas, cette fois non plus, constructeur ! 

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